Salon du fauteuil rouge 20, rue Waldeck-Rousseau 22100 Dinan
Les œuvres de ces deux artistes participent du mouvement de conscience contemporain, par deux cheminements singuliers.
Elles proposent de déplacer le regard hors de notre moi, de déconstruire les frontières factices entre l’être humain et les multiples autres formes vivantes de la nature.
L’exposition « Blue Végétal et Murmures » est à découvrir à la bibliothèque de Dinan
Le 22 novembre 2024 à 12h18, modifié le 22 novembre 2024 à 16h58
Les artistes Isabelle Dubrul, sculptrice, et Vanvi, photographe, présentent « Murmures » et « Blue Végétal « à la bibliothèque de Dinan. L‘exposition est présentée jusqu’au samedi 28 décembre en salle du Fauteuil rouge.
Les artistes Isabelle Dubrul (sculptrice) et Vanvi (photographe) devant leurs œuvres à la bibliothèque de Dinan. (Photo adressée au Télégramme)
Leur travail est personnel mais ensemble, les artistes Isabelle Dubrul, sculptrice, et Vanvi, photographe, présentent l’exposition « Murmures » et « Blue végétal » à la bibliothèque de Dinan jusqu’à la fin décembre. Sculptures et photographies se font écho.
« Blue Végétal est l’aboutissement d’un projet qui me tient à cœur depuis longtemps. Je l’ai intitulé ainsi parce que j’aime le bleu, couleur froide qui, je l’espère, continuera à équilibrer la chaleur de plus en plus en forte sur notre planète. Et végétal parce que j’aime la beauté de la nature. Ma démarche a été de sentir, d’imaginer et de faire imaginer le devenir du monde végétal si le réchauffement se poursuit », explique de son côté le photographe Vanvi qui présente une série de clichés retravaillés pris dans la baie du Mont-Saint-Michel, aux abords des étangs de la chapelle Sainte-Anne à Saint-Brolade.
« Par ses Murmures, Isabelle offre une rétrospective de son parcours de création qui témoigne d’une alliance entre les éléments naturels et le geste de l’artiste, sans frontières ni séparations », complète-t-il, « ses œuvres, comme les miennes, invitent à construire non plus contre mais avec notre environnement ».
« Une belle rencontre »
Pour la sculptrice, plâtre, pâte à papier, fibres végétales, éléments pauvres sont recueillis ensemble, « ils prennent corps vers une sublimation » commente-t-elle.
Les deux artistes se sont rencontrés il y a deux ans, lors d’une exposition à Dol-de-Bretagne. « Quand Vanvi est venu à mon atelier à Hédé, il a déniché des œuvres inachevées qui attendaient, dans mon jardin, que la nature fasse son œuvre » dit Isabelle Dubrul, « il m’a finalement donné l’impulsion pour terminer le travail entrepris ». La synergie entre les deux artistes est née, autour de ce thème commun : la nature. Depuis ils exposent ensemble, et seront, après la bibliothèque de Dinan, à Lannion l’été prochain. « Une belle rencontre qui se poursuit, se réjouissent-ils, tous les deux on avance dans notre art par une stimulation mutuelle ».
Sentez-vous le travail sourd de l’eau dans la roche, le papier, le plâtre, le bois ?
Vanvi vous invite à ressentir et imaginer le devenir du monde végétal, si le réchauffement climatique se poursuit. Un résumé de recherches en neurobiologie sur la vie des plantes lui a fait prendre conscience que nous ignorons presque tout sur elles. Il a voulu , dès ce jour, traduire le point de vue des végétaux par le langage photographique, avec non seulement la conviction, mais le sensation, qu’ils sont intelligents et sensibles à leur manière.
Isabelle Dubrul présente des œuvres emblématiques d’une alliance entre les éléments naturels et le geste de l’artiste, pour des créations sculpturales. Ses pièces de matière portent traces des circulations, dans le mouvement d’histoires perpétuellement en cours, sans frontières ni séparations.
Les perturbations de l’environnement – forte chaleur, sécheresse, acidité des eaux – agissent comme une accélération des réactions chimiques et physiques.
Le Temps est précipité.
Les œuvres de ces deux artistes participent du mouvement de conscience contemporain , par deux cheminements singuliers. Elles proposent de déplacer le regard hors de notre moi, de déconstruire les frontières factices entre l’être humain et les multiples autres formes vivantes de la nature. Elles invitent à explorer de nouvelles postures de compréhension, à accueillir de nouveaux liens de communication, à construire non plus contre, mais avec notre environnement.
Elles font écho au besoin de redéfinir notre place et notre identité d’humain, par la compréhension et la sensibilité tout à la fois.